Fortement engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, la France applique de nombreuses mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Avec des initiatives ambitieuses et des politiques environnementales novatrices, l’hexagone se classe ainsi parmi les meilleurs élèves en matière de réduction de gaz polluants. Faisons le point sur la situation.

 

Qu’est-ce que les gaz à effet de serre (GES) ?

Les gaz à effet de serre, ou GES, sont des composés chimiques qui emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère terrestre. Provenant de sources à la fois naturelles et humaines, ces gaz absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge, retenant alors la chaleur solaire. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre.

Parmi les principaux gaz à effet de serre, on peut mentionner le dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O), ou encore le méthane (CH4).

Bien que ces gaz soient naturels, la forte augmentation des émissions liées à l’activité humaine intensifie les effets. Cela se manifeste par un réchauffement climatique et par des perturbations environnementales majeures (élévation du niveau de la mer, fonte des glaciers…).

Bon à savoir : le CO2 représente 3/4 des émissions de GES mondiales, et provient principalement des activités humaines. C’est pour cette raison qu’on traduit l’effet des autres GES en « équivalent CO2 ».

 

Des objectifs nationaux à impact mondial

Les engagements de la France à agir pour la réduction des émissions de gaz polluants a un impact sur la population mondiale. Conformément aux différentes directives, comme l’Accord de Paris, le pays s’active pour atténuer significativement le changement climatique. En agissant à l’échelle nationale, chaque geste a alors un impact sur le monde entier :

  • Préservation des écosystèmes ;
  • Protection des ressources naturelles ;
  • Réduction des catastrophes climatiques…

Par ailleurs, l’engagement de tous les pays signataires des Accords de Paris incite à la coopération et renforce l’investissement de chacun dans la durée. L’objectif est donc de s’entraider, et de soutenir particulièrement les pays qui manifestent la volonté d’atténuer les émissions de gaz polluants sur leur territoire.

En étant très ambitieuse, et en montrant progressivement que les délais et objectifs sont respectés, au prix de gros efforts, la France démontre au monde entier que chacun peut agir, et que cela devient urgent.

 

La stratégie de baisse des émissions de GES de la France

Les Accords de Paris visent la neutralité carbone pour 2050. D’ici là, de nombreuses mesures sont prises, de manière stratégique, pour atteindre ces objectifs ambitieux. Alors, pour réduire l’empreinte carbone de notre pays, la stratégie de réduction des gaz à effet de serre repose sur plusieurs piliers :

  • Favoriser la transition vers les énergies renouvelables (énergie éolienne, énergie solaire…) et promouvoir l’efficacité énergétique ;
  • S’engager pour la mobilité durable, avec la promotion des transports en commun et l’arrêt définitif des ventes de véhicules à moteur thermique d’ici 2035 (au profit du véhicule électrique, des transports en commun et de la mobilité douce) ;
  • S’investir dans la rénovation énergétique des bâtiments ;
  • Encourager les pratiques agricoles plus durables.

La stratégie globale est donc de réduire la dépendance aux énergies fossiles de la France. Le président de la République a d’ailleurs annoncé, en ce sens, la sortie du charbon dès le 1er janvier 2027 pour la production d’électricité. L’éolien en mer fait également partie des grands projets à court terme.

 

Réduction des émissions de GES en France : des résultats encourageants

En France, la baisse des émissions de GES est très encourageante en 2024. Les progrès sont significatifs, notamment grâce à l’augmentation du développement et de l’exploitation des énergies renouvelables.

Le secteur de la mobilité durable est particulièrement prometteur, avec une transition très marquée vers des transports qui émettent moins de gaz à effet de serre et de particules fines. Les véhicules électriques se développent considérablement sur le marché automobile, et la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035 ne peut qu’aider à atteindre les objectifs de neutralité carbone.

Du côté de la rénovation énergétique et de l’agriculture durable, les efforts sont aussi considérables, permettant d’affirmer le rôle de leader de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique, et assurant la voie vers la réalisation des objectifs climatiques sur le long terme.

 

La France : un bon élève parmi ses camarades européens

La loi climat de juillet 2021, fixée par l’Union européenne, vise, d’ici 2030, à réduire de 55 % les émissions de GES par rapport à celles de 1990. Si chacun y met du sien, et que la baisse de 32 % de 1990 à 2020 est plutôt prometteuse, ce n’est pas gagné pour autant. Au rythme actuel, la baisse des émissions ne devrait atteindre que 41 % d’ici 2030.

Dans le même temps, l’Union européenne vise également la neutralité carbone pour 2050. Autrement dit, les Vingt-Sept doivent pouvoir produire, au maximum, autant de GES que ce que peut absorber les puits de carbone (forêts, océans…).

Heureusement, ces chiffres ne tiennent pas compte des dispositifs à venir dans les prochaines années, et même si les efforts seront considérables, l’objectif reste réalisable.

Face à tous ces chiffres plus qu’ambitieux, la France se positionne très bien dans le classement des meilleurs élèves de l’UE. En effet, si on regarde les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du pays, la France, sans surprise, se retrouve parmi les pays les plus polluants. Elle se classe en deuxième position des plus mauvais élèves, derrière l’Allemagne, avec 423,2 tonnes de CO2 en 2021. Cela s’explique tout simplement par la taille du pays et sa puissance économique.

En revanche, si on regarde les émissions carbone en fonction de la population, la France est un très bon élève, avec une moyenne de 6,2 tonnes de CO2 par habitant et par an (contre 17,6 pour le Luxembourg, ou encore 12,6 pour l’Irlande).

Bon à savoir : tous les ans, les pays signataires du protocole de Kyoto doivent faire un état des lieux de leurs émissions de GES auprès de l’ONU. En Europe, le rapport doit être fait auprès de la Commission européenne, et doit inclure une projection d’émissions pour les années à venir, avec des objectifs chiffrés.

En parallèle, l’Accord de Paris exige qu’un rapport détaillé soit réalisé tous les 5 ans, mentionnant les efforts effectués pour s’adapter au changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

 

Le plan de réduction des GES d’ici à 2030 du gouvernement

Pour pouvoir tenir les objectifs européens en matière de réductions des émissions de GES, le gouvernement français a établi un plan visant à réduire de 50 % les émissions de CO2 d’ici 2030. En 2022, la France a atteint les 25 % de réduction.

Pour diminuer son empreinte carbone (passer de 408 millions de tonnes équivalent CO2 émis en 2022 à 270 millions en 2030), le plan gouvernemental engage massivement les entreprises à agir, mais aussi les ménages. Différents leviers sont ainsi recensés :

  • La modification des moyens de transports, et notamment des véhicules particuliers : électrification du parc automobile, télétravail, covoiturage, transports en commun… ;
  • La décarbonisation des transports de marchandises : poids lourds électriques ou à hydrogène, développement du fret ferroviaire et fluvial, optimisation du chargement, utilisation de carburant durable pour le transport aérien… ;
  • L’accélération des initiatives dans le bâtiment : rénovation énergétique, disparition des chaudières à fioul, remplacement des chaudières à gaz… ;
  • La baisse significative des émissions de CO2 dans le secteur agricole : réduction des engrais azotés, baisse de la consommation de viande… ;
  • La sortie du charbon et du gaz pour la production d’électricité ;
  • L’optimisation du traitement des déchets : recyclage et transformation en énergie…

 

La France se distingue en tant que leader dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce à des politiques ambitieuses et des actions concrètes. Engagé dans le mouvement, Zéphyre fait partie des entreprises tournées vers l’avenir et les énergies durables.