Le développement de la mobilité propre est un véritable enjeu pour les années à venir. Et lorsqu’on sait que la voiture individuelle représente près de 60 % des émissions de CO2 liées au transport routier, on comprend l’importance de se tourner vers les véhicules électriques sans plus tarder. Pour aider les Français dans cette transition, plusieurs dispositifs d’aide à la mobilité électrique sont disponibles en 2024. Faisons le point.

Le bonus écologique à l’achat d’un véhicule électrique

Le bonus écologique est le dispositif phare du gouvernement pour inciter les Français à passer à la voiture électrique. Destiné aux particuliers et aux professionnels, il représente une aide précieuse pour acheter ou louer un véhicule électrique, ou un véhicule hybride rechargeable. Son montant, soumis à des conditions de revenus, peut aller jusqu’à 4 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou hydrogène neuf. Ce montant peut être majoré de 3 000 € d’aide à l’achat, pour les foyers ayant un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 15 400 €. Ce bonus peut grimper jusqu’à 8 000 € pour l’achat d’une camionnette électrique ou hydrogène neuve.

Le montant du bonus écologique varie en fonction du revenu fiscal de référence du demandeur, mais aussi du prix du véhicule. Dans tous les cas, un particulier ne peut prétendre au bonus écologique qu’une fois tous les 3 ans.

Le leasing social – la voiture électrique à 100 € par mois

L’année 2024 a débuté avec un nouveau dispositif d’aide à la location d’une voiture électrique : le leasing social. L’objectif était d’aider les foyers les plus modestes et les gros rouleurs à se tourner vers la mobilité électrique. Pour cela, le leasing électrique permettait d’accéder à une location longue durée d’une voiture électrique pour seulement 100 € par mois

Ce programme était éligible, sous conditions de ressources, à toute personne justifiant d’un trajet domicile-travail conséquent. Une liste de véhicules éligible était accessible, avec des mensualités variables en fonction des modèles.

Malheureusement, faute de moyens, et face à un succès inattendu, l’édition 2024 du leasing social est déjà terminée. Il faudra attendre 2025 pour voir si le dispositif est reconduit.

Prime à la conversion (dite aussi prime à la casse)

L’objectif de la prime à la conversion est d’inciter les automobilistes français à délaisser leur ancien véhicule thermique aux fortes émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, une prime est versée à chaque particulier ou professionnel qui remet pour destruction son ancien véhicule, pour acheter ou louer un véhicule peu polluant.  

La voiture doit ainsi répondre à des critères de pollution, et le demandeur doit justifier de certaines conditions, et notamment :

  • Être majeur et résider en France ;
  • Avoir un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 24 900 € ;
  • Louer ou acheter un véhicule peu polluant dans les 3 mois précédant ou les 6 mois suivant la destruction de l’ancien véhicule.

Le montant de la prime à la conversion en 2024 peut aller jusqu’à 5 000 € pour une voiture (dans la limite de 80 % du prix d’achat), et jusqu’à 9 000 € pour certains modèles de camionnette. 

La prime Advenir

Pour pouvoir passer à la mobilité électrique, il est impératif d’avoir des points de recharge à proximité. C’est en ce sens qu’a été mise en place la prime Advenir. Elle vise à faciliter l’installation de bornes de recharge chez les particuliers vivant en copropriété. 

Accessible sans conditions de ressources, ce dispositif permet de profiter d’une aide représentant jusqu’à 50 % du montant hors taxes de matériel, de fournitures et de travaux. En 2024, un plafond est toutefois fixé à 600 € HT par point de recharge.

Le microcrédit véhicules propres

Pour faciliter l’acquisition des véhicules électriques, le gouvernement a mis en place le microcrédit véhicules propres. Destiné aux personnes en situation professionnelle fragile, à faibles revenus, ou exclues du système bancaire classique, ce dispositif permet de financer une partie d’une LDD (location longue durée) ou d’une LOA (location avec option d’achat). 

Basé sur la condition de revenus du demandeur, le montant du microcrédit peut aller jusqu’à 8 000 €, et sa durée peut aller jusqu’à 7 ans. L’aide est cumulable avec le bonus écologique et la prime à la conversion.

La prime au rétrofit électrique

Depuis le mois d’avril 2020, il est possible de transformer son véhicule thermique en véhicule électrique, afin de réduire son impact environnemental. Appelé « rétrofit », ce processus permet de rouler avec une voiture propre, sans pour autant devoir se séparer de son véhicule actuel, ou acheter une voiture neuve. 

Pour passer d’un véhicule diesel ou essence à une voiture électrique, il faut alors faire appel à un professionnel agréé. 

Une prime au rétrofit est alors accessible et peut aller jusqu’à 10 000 €, en fonction de certains critères, comme le revenu fiscal de la personne, ou le nombre de kilomètres effectués lors des trajets domicile-travail.

Des aides aussi pour des véhicules plus modestes

Les voitures et les véhicules utilitaires ne sont pas les seuls véhicules concernés par la transition écologique. Les deux-roues font également partie du processus, et plusieurs aides financières sont disponibles pour acquérir un vélo ou une trottinette, que ce soit en version classique ou à assistance électrique.

Aide à l’achat d’un vélo 

Des aides financières de l’État facilitent l’acquisition d’un vélo ou d’un vélo à assistance électrique (VAE). Comme pour les véhicules électriques, on retrouve deux types de financement :

Le bonus écologique vélo 

Portant le nom officiel d’aide à l’achat d’un cycle ou d’un cycle à pédalage assisté, le bonus vélo concerne 3 modèles de vélo :

  • Le vélo classique non-électrique ;
  • Le vélo électrique ;
  • Le vélo-cargo, le vélo pliant, la remorque électrique ou un vélo adapté aux personnes en situation de handicap.

Le bonus écologique vélo répond sensiblement aux mêmes conditions d’attribution que le bonus écologique pour les véhicules électriques. Le montant du bonus varie ensuite en fonction du revenu fiscal de référence de l’acheteur, ainsi que du type de vélo. L’aide peut ainsi aller de 150 € à 2 000 € (ou 40 % du coût d’acquisition).

La prime à la conversion pour vélo

Il est également possible de profiter d’une aide financière lorsque vous vous débarrassez d’un ancien véhicule motorisé pour acheter un vélo électrique neuf ou d’occasion.

Les conditions d’attribution de cette prime conversion vélo sont sensiblement les mêmes que pour la prime pour véhicule électrique. Il faut alors acheter ou louer un vélo à assistance électrique pour une durée minimale de 2 ans, et ne pas utiliser de batterie au plomb.

Le montant de la prime peut aller de 1 500 à 3 000 € selon les cas, avec possibilité d’obtenir une surprime de 1 000 € si vous habitez ou travaillez en ZFE (zone à faibles émissions).

Aide à l’achat d’une trottinette électrique

Pour encourager l’usage de modes de transport peu à faibles émissions, une aide à l’achat d’une trottinette électrique est possible. Pour être éligible, la trottinette doit être homologuée pour la route et répondre à plusieurs critères, comme l’installation d’un compteur de vitesse, d’un klaxon, ou encore d’un rétroviseur. Par ailleurs, la trottinette doit être immatriculée et assurée, et la batterie ne doit pas contenir de plomb.

L’aide à l’achat d’une trottinette électrique varie entre 200 et 400 €.

De nombreux efforts sont faits pour inciter les Français à se tourner vers la mobilité électrique. Vous pouvez ainsi bénéficier de différentes aides financières pour passer à l’électrique. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre ville ou de votre région, car des primes supplémentaires et des aides locales sont parfois accordées.