Si vous n’êtes pas éligible à la prime à la conversion, peut-être le serez-vous au bonus écologique en 2020 ? Car pour faire simple, les entreprises voient leur bonus divisé par deux alors que les malus augmentent. Et pour les particuliers qui aiment les véhicules haut de gamme, la facture sera un peu plus salée, car au-delà de 45 000 euros pour l’achat d’un véhicule, fût-il électrique, il sera impossible d’obtenir le plafond du bonus écologique.

Les négociations entre des constructeurs aux objectifs de ventes ambitieux, et les clients, volontiers acheteur, vont-elles régler le problème pour les voitures dont le prix approche (en le dépassant !) la barre fatidique des 45 000 euros ?

Combien vais-je alors déduire de ma facture ?

Le « décret bonus », relatif aux aides à l’acquisition et à la location des véhicules peu polluants, a été publié le 31 Décembre au Journal officiel. Zephyre vous en dit plus.

6 000 euros, 3 000 euros ou… 0 euro ? Le bonus écologique en 2020 dépendra du prix de ma voiture :

 Pour les particuliers :

  • Le bonus de 6 000 euros est conservé pour les modèles de moins de 45 000 euros ;
  • Entre 45 000 et 60 000 euros, le bonus écologique passe à 3 000 euros ;
  • Pour les véhicules de plus de 60 000 euros, le bonus est supprimé.

Pour les entreprises :

  • Le bonus de 3 000 euros est conservé pour les modèles de moins de 45 000 euros ;
  • Entre 45 000 et 60 000 euros, le bonus écologique reste à 3 000 euros ;
  • Pour les véhicules de plus de 60 000 euros, le bonus est supprimé, à l’exception des véhicules utilitaires légers (VUL) et des véhicules hydrogène (VH2) qui auront droit à un bonus de 3 000 €

 

Coût TTC Acquéreur En dessous de 45k€ Entre 45k et 60k€ Au-dessus de 60k€
VP et VEB VUL et VH2
Personne physique 6 000€ 3 000€ 0€ 3 000€
Personne morale 3 000€ 3 000€ 0€ 3 000€

 

En 2020 les modèles électriques les plus vendus sur le marché conserveront leur bonus écologique de 6 000 euros. Les exemples les plus souvent cités concernent des modèles à venir de marques françaises réputées. Par exemple la Peugeot e-208 et e-2008 qui frisent les 40 000 euros avec des finitions haut de gamme. Notre petite Zoé, leader du marché, avec 45 % de part de marché en 2019 passe le test avec succès.

Les modalités portent uniquement sur 2020, et sont entrées en vigueur au 1er janvier dernier. Pour info, le ministère a annoncé que le bonus diminuera de 1 000€ par an jusqu’à la fin du quinquennat (soit 5 000€ en 2021, et 4 000€ en 2022)

Les négociateurs entrent en lice !

Mais combien de modèles n’entreront pas dans les critères des 6000 euros, risquant ainsi de se voir relégués dans les moins bonnes ventes du marché ? Comme le DS Crossback E-Tense dont le prix catalogue en finition de luxe dépasse (avant négociation ?) les 46 000 euros. Ce qui implique une aide de 3 000 euros.

C’est pour ce type de modèles que nous évoquions la bonne volonté des constructeurs envers des clients fidèles. Car la version haut de gamme de la 11e vente du marché français, Hyundai Kona EV, qui se facture plus de 45 000 euros, doit être négociée pour autoriser l’obtention de l’aide maximale. Et la Tesla Model 3, seconde vente en France des véhicules électriques se voit attribuer 3 000 euros d’aide. Les premiums comme les Audi, Mercedes, Jaguars sont pénalisés.

Des exceptions à la règle

Au-delà d’un tarif de plus de 60 000 euros (les véhicules premium), les voitures ne seront donc plus éligibles au bonus écologique. Les personnes morales seront peut-être impactées par une division par deux de leur bonus écologique. Il se diviserait par deux. Sauf peut-être les véhicules fonctionnant à l’hydrogène, signifie le ministère des Transports.

Le marché français de la voiture neuve est porté par les entreprises : 55 % des achats en 2019. La part des ventes de voitures neuves aux particuliers ne cesse de décroitre pour passer sous la barre du million. Mais le passé ne reflète peut-être pas le futur. Et si les particuliers enfin séduits par les voitures électriques se décidaient à les choisir en lieu et place de véhicules thermiques ?