Quel type de véhicule achètent les français ? Comment augmenter leur intention d’achat de voitures électriques ? Zephyre décortique le sujet pour vos.

Les automobilistes français placés devant le choix d’acheter une voiture à moteur thermique ou électrique pensent posséder de plus en plus d’informations sur les véhicules électriques. Plus d’un tiers d’entre eux envisagent l’acquisition d’une voiture électrique. 

C’est un vrai dilemme pour des automobilistes dont la mobilité est une préoccupation quotidienne et la préservation de l’environnement, donc de la qualité de l’air. Néanmoins le passage aux voitures électriques est encore timide : les véhicules thermiques sont encore la référence. Les constructeurs de voitures électriques et leurs partenaires sont-ils assez pédagogues ?

Acheter un véhicule électrique pour une mobilité durable

Point de vigilance :

  • 75 % des Français sont prêts à changer leurs habitudes de mobilité pour y contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air. Et ainsi à moins souffrir de la pollution atmosphérique et sonore.
  • Pourquoi utiliser un véhicule à moteur thermique pour parcourir en moyenne 29 kilomètres par jour en 2018 contre 31 en 2016 ?
  • Moins d’un tiers des Français estiment que le véhicule électrique est la réponse adéquate à leur besoin quotidien de mobilité. De plus, plus d’un tiers veulent en acquérir une après un essai en concession.
  • Les moins de 35 ans sont attirés par les véhicules électriques. Presque la moitié des 18-24 ans veulent en acheter un !
  • Les véhicules électriques d’occasion seront le nouveau levier pour plus de 60 % des gens.
  • Le coût moins élevé est la première raison de ce choix pour 4 Français sur 10.
  • L’impact de la production et du recyclage des batteries sur l’environnement est une vraie préoccupation des acheteurs potentiels.

Le cœur a ses raisons…

Malgré la volonté d’être un acteur impliqué dans la lutte environnementale et donc un intérêt fort pour la voiture électrique, les Français comparent encore avec le véhicule thermique. Ils passeraient à l’électrique :

  • 7 français sur 10 seraient prêts à acheter un véhicule à moteur électrique, si le prix d’achat était comparable entre voiture thermique et électrique
  • Pour 6 français sur 1,0 il est impératif quelle que soit leurs trajets moyens de trouver un véhicule électrique avec une autonomie de 500 kilomètres
  • Enfin, 6 Français sur 10 souhaitent avoir une borne de recharge électrique chez eux ou à proximité (borne publique)

 

Ces chiffres prouvent que les Français choisiront un véhicule électrique en tant que véhicule principal, mais aux mêmes conditions de prix, d’autonomie et de « coût au km parcouru ». 

Des Français mieux informés… sauf sur les infrastructures de recharge et les aides publiques

Les Français sont mieux informés sur le prix d’un véhicule électrique, sur les modèles et les gammes (particuliers, utilitaires, etc.). Cependant la clientèle intéressée connaît peu, voire  pas du tout les systèmes de recharge d’un véhicule électrique. 

Ils se disent aussi mal informés des montants des aides publiques pour l’achat d’un véhicule électrique. Il en est de même pour les aides à l’achat d’une borne ou les lois qui gèrent les obligations des conseils syndicaux sur le droit à la prise dans les copropriétés. 

Mais pour rester positif la situation s’améliore considérablement d’après toutes les études. Encore faut-il que l’information donnée et la pédagogie soient à la hauteur des attentes pour un achat raisonné et non pas d’impulsion.

Des actions de politique de la ville pour booster l’électromobilité

Les actions en faveur d’un modèle de voitures propre, outre les vignettes Crit’Air, passent par tout une gamme d’actions visibles et concrètes :

  • Les municipalités remplacent trop lentement leur parc de bus thermiques par des modèles électriques
  • Les infrastructures de recharge dans les rues sont encore trop peu nombreuses ou mal entretenues
  • Dans ce catalogue d’action, les aides publiques autrefois accordées aux véhicules thermiques sous la forme de prime à la conversion sont essentielles. Elles vont permettre de passer le cap de la production de masse qui fera baisser les prix des batteries et de la voiture elle-même.
  • Certains départements français exonèrent de certificat d’immatriculation les voitures électriques.

Les idées abondent pourtant afin d’augmenter l’intention d’achat des voitures électriques en France. Par exemple, un accès à des voies de circulation réservées (bus, taxis). Ou encore la gratuité de la recharge dans certaines enseignes de la grande distribution (amélioration de leur image et accroissement de leurs parts de marché). La gratuité de l’énergie dans les entreprises pour leurs salariés…

Dreev (filiale d’EDF) propose déjà aux propriétaires de véhicules électriques de leur vendre l’électricité contenue dans la batterie des voitures inutilisées.

Et donc, comment augmenter l’intention d’achat des voitures électriques ? 

L’engouement pour le véhicule électrique est en phase de maturation cependant il faut s’assurer que son prix soit compétitif toutes données comprises (batteries, prix de base) par rapport aux véhicules thermiques.

Il faut encore développer le déploiement de la mobilité électrique par l’installation de bornes à recharge rapide pour parvenir au niveau de 1 pour 10 voitures.

Il est essentiel de mieux communiquer sur les solutions de recharge déjà présentes sur le territoire et la gamme d’aides publiques à l’achat ou à l’usage proposées sur l’ensemble du territoire.

Car n’oublions pas les voitures électriques n’émettent pas de CO2, de particules fines, ne consomment pas de carburant fossile et leur autonomie est aujourd’hui de plusieurs centaines de km. Les batteries, elles durent plus de 10 ans pour 200 000 km pour la gamme des citadines. Et sans aucun bruit pour le confort sonore de tous !